MAYOTTE

       
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- Situation générale                                          mycartemayotte.jpg (51928 octets)

   - Notre vie à Mayotte( quelques années dépaysantes et géniales)

- Le mahoraid (Une épreuve sympathique)

                                                                  -Les Photos (beaucoup de familles)

                                                                                                        

« BARGER » A MAYOTTE

        1.    SITUATION

    Découvrir Mayotte, cela commence par la rencontre avec une population accueillante, ancrée dans ses traditions africaines et musulmanes. L’île aux parfums est une nature vierge et préservée, riche par sa végétation, surprenante par la variété de ses paysages. La faune y est sans dangers pour l’homme
(Makis, dauphins,dauphins.jpg (23644 octets) , tortues
tortuepierre96.jpg (8795 octets)). Ce qui caractérise Mayotte est son grand lagon entouré d’une barrière corallienne, parsemé d’îlots. Les amoureux de la plongée seront charmés par la richesse de la faune marine et la beauté des coraux.
Vieille de quelques dizaines de millions d’années par une brusque éruption,
dzianiarlette96.jpg (20902 octets) elle conserve des traces de son origine volcanique . Les cratères ont laissé place à des plages blondes, frangées de baobabs ou les amphibiens viennent pondre sous les racines de jacarandas. tortuesmoyapedro96.jpg (11359 octets)
Mayotte se situe dans l’archipel des Comores, dans le canal du Mozambique, coincée entre 
 l’ Afrique Orientale et Madagascar à environ 9000 Kms de Paris. Sa forme en hippocampe est devenue le symbole de l’île.

L’île est divisée en deux parties. La petite terre, 18 km2 où se trouve l’aéroport, le préfet, la gendarmerie. La grande terre, 356 km2 où se trouve toutes les administrations , le port en eau profonde, Mamoudzou capitale économique et administrative. Les deux îles, séparées par un bras de mer large de 2 km sont reliées par une « barge  » qui fait la navette toutes les demi-heures. labarge96.jpg (13286 octets)

Le climat de type tropical, chaud, humide et maritime demande une certaine adaptation avant de se lancer dans des efforts physiques. Deux saisons principales: La saison des pluies ou cyclonique de novembre à avril, saison chaude pouvant atteindre les 100% d’humidité. La saison sèche de mai à octobre dominée par les alizés. Plus fraîche la température varie de 20° à 28°. Il fait jour en moyenne de 5 h 30 à 18 h 30. La religion musulmane demeure la plus pratiquée. La langue officielle est le français mais les gens restent attachés au shimaorais. Il y a environ 110 000 habitants à Mayotte.  

2.    HISTORIQUE

    Le premier peuplement de Mayotte est d'origine bantoue, venue de la cote orientale d'Afrique. Les marins, commerçants ou voyageurs arabes, introduisent dans l'île la religion musulmane. Au début du XIXe siècle la France à la recherche de points d'appui outre-mer pour sa marine et son commerce achète l'île au sultan Andriantsouli le 25 avril 1841. L'île se repeuple lentement et l'esclavage y est aboli des 1846. Les seules vraies cultures de l'île sont la vanille et l'Ylang-ylang. Mayotte sert de départ à l'établissement du protectorat français sur les autres îles de l'archipel des Comores. Elles deviennent des dépendances de Madagascar. Le 22 décembre 1974, les populations de l'archipel comorien, alors territoire d'outre-mer, se prononcent par référendum sur la question de l'accession à l'indépendance. La Grande Comores, Anjouan et Mohéli votent massivement pour l'indépendance, tandis que Mayotte ne le souhaite pas. La loi du 3 juillet 1975 rend indépendantes les trois îles de l'archipel. Après deux autres consultations les mahorais se prononcent très massivement pour le maintien de l'île dans la république française. La loi du 14 décembre 1976 érige l'île de Mayotte en Collectivité Territoriale de la république administrée par un représentant du gouvernement ayant rang de préfet.   

3.  ÉCONOMIE

    L'agriculture de subsistance (la gratte) est l'activité essentielle de Mayotte, dont les productions sont entièrement absorbés par la consommation locale(manioc, bananes, riz etc.) L'agriculture spéculative se limite aux plantes à parfum(Ylang-ylang, vanille, girofle).

    L'activité industrielle embryonnaire à l'exception du bâtiment, devrait connaître un réel essor grâce au port en haut profonde de Longoni.  

    La pêche est encore pratiquée artisanalement mais se développe avec l'arrivée de nouveaux matériels et de pêche et de conservation. 

    Le tourisme malgré la beauté des sites reste peu développé. Peu d'équipements hôteliers et un prix du voyage aérien prohibitif font que Mayotte reste encore peu ouverte à l'invasion touristique. Est ce un mal ??? 

    Pour ce qui concerne l'éducation, les douanes, les banques, la santé, les moyens de transport et les loisirs il faut prendre attache avec des résidents. L'évolution est si rapide que d'une année sur l'autre l'île se transforme. Peut-être pas qu'en bien...

 

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3 BELLES ANNÉES à MAYOTTE

                        Décembre 1995 nous partons pour Mayotte. 

        Au travers de ce texte je vais essayer de vous conter la vie à Mayotte. Déjà deux ans que nous en sommes partis, mais le souvenir demeure. A notre arrivée nous avons droit à un accueil chaleureux avec colliers de fleurs et apéritif. Nous sommes surpris par la chaleur, la gentillesse des autochtones, et le bien vivre qui règne sur cette île. Fini le stress de la métropole. Il n'y a pas de feux tricolores.  Dés les premiers jours nous visitons les environs. Il faut dire que la petite terre où nous sommes mesure 4 Kms sur 3kms environ. Dominée par un colline appelée la vigie, avec un cratère mis en eau du nom de "Dziani"  et distante de      2 Kms de la grande terre.

        Les maisons sont en torchis ou en tôles certaines cependant sont en dur. Il faut dire que pour résister aux cyclones (rares) les murs en bétons sont préférables. Le niveau de vie n'est pas élevé et je crois pouvoir dire que le SMIC est à environ 2800 frs. La vie n'est pas chère si on achète local. Les commerces se développent très vite. On trouve tout sur l'île de l'alimentation à l'informatique en passant par les voitures derniers cris, ou un centre hospitalier qui se modernise. L'éducation est bien représentée. Les infrastructures sont neuves et nombreuses. 
        Il n'y a pas d'animal dangereux sur l'île. La faune terrestre est représentée par les lémuriens (Maki), des chèvres, des zébus, les caméléons (de petite taille). Les oiseaux sont très nombreux. La faune aquatique est sans doute une des plus riche du monde. Mérou, bonite, espadon voilier, barracuda etc. peuplent les eaux turquoises du lagon. De nombreux coquillages sont ou étaient présents sur l'île. La chasse sous marine est interdite dans le lagon. Nous avions une barque Yamaha avec 25 CV. c'est largement suffisant pour la promenade, la pêche, le camping. 
        Nous nous sommes éclatés à faire du camping sur les plages et îlots environnants. La plage de Moya avec ses tortues qui viennent pondre le soir à marée montante. N'gouja avec la aussi des tortues que l'on peut attraper. C'est sans danger et pour la bête et pour nous. L'endroit est très beau avec des baobabs énormes.  La plage de Soulou avec une cascade d'eau douce directement sur le sable. l'îlot de Bandrélé ou de M'tzamboro ont été nos destinations favorites. Il n'y a rien de plus beau que d'être sur une plage, seul le matin à regarder les pécheurs en pirogues ou en barque. Seul inconvénient il faut éduquer toute une population contre les méfaits de la pollution bien souvent le fait des "m'zoungous" (étrangers). à suivre...

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L' AVENTURE  DU  MAHORAID 

Tous les ans Mayotte organise une compétition pour promouvoir l'île dans l'océan indien. Celle-ci est organisée par le D.L.E.M. ( Détachement Légion Étrangère de Mayotte), et la jeunesse et sports. Elle se déroule sur deux jours, les 1 et 2 juin. Quatre épreuves en relations avec la région. Une épreuve de pirogue à balancier, un raid pédestre d'une trentaine de kilomètre, un relais VTT-course à pied, et une épreuve originale de, course de pneu. Les équipes sont constituées par quatre individus. Cette année huit gendarmes du Peloton Mobile 51 ont tenté l'aventure.

 Nous nous entraînons pendant trois mois. Aux dires des anciens l'épreuve est redoutable. Rares sont les fois où nous pouvons nous entraîner ensemble. Trouver une pirogue reste la difficulté de dernière minute. Il la faut haute, grande, légère. Avec l'aide du Mdl Chef  DAROUECHI Cadre Outre Mer au service auto de l'unité c'est chose faite trois jours seulement avant la course. L'entraînement foncier et VTT se fait sur Petite Terre (15 km2). Vigie II, Dziani, Moya, boulevard des crabes sont des sites qui n'ont plus de secrets pour nous. Les grands espaces nous manquent. Le Parcours du  mahoraid  se situe essentiellement sur le nord de Grande terre. Une reconnaissance du parcours pédestre et du relais VTT nous laisse entrevoir combien la compétition sera difficile.

Vendredi 31 mai. Rendez vous au bouilleur pour la présentation des équipes et la lecture du règlement et des consignes de courses. Sont présentes des équipes de l'Océan Indien; Kenya, Réunion, Maurice, Madagascar. La plupart des compétiteurs sont jeunes et paraissent bien affûtés. 16 heures 30 contrôle des pirogues et remise des dossards. La pirogue doit être suffisamment grande pour résister à un lagon qui parfois se déchaîne ce que nous espérons. Dispersion des concurrents et à demain.

 

Samedi 1 juin, 5 heures 30 devant le poste de sécurité "Tu n'as rien oublié? Le lagon? il est calme, dommage " nos pirogues étaient prévues pour un lagon démonté par les alizés. Nous profitons du B 110 de la nautique pour nous rendre au départ, quai Meresse. Image2.jpg (11039 octets) Dernière vérification des cordages. Nous endossons les gilets de sauvetage. Mise à l'eau pour regagner la ligne de départ qui se jouera dans le style d'une régate. Premier coups de pagaie pour l'échauffement. La tension s'évacue peu à peu pour faire place à une concentration tranquille sur l'effort à venir.

Nous nous plaçons du mieux possible. Les balanciers s'accrochent, se frottent. L'alignement se fait tant bien que mal. Les fusées du compte à rebours s'élèvent les unes après les autres dans le ciel qui s'éclaircit. Les mains sont assurées sur les pagaies. << Pas trop vite au départ, régulier, la pagaie bien dans l'eau, il faut durer " Piroguemh.jpg (19637 octets) Les conseils de Michel le barreur détendent l'atmosphère. C'est long 2,5 Kms de Dzaoudzi à Mamoudzou. 15 secondes, 10, 5, La corne de brume libère 40 embarcations dans un bruit d'eau frappée et de cris d'effort. Les mouvements se font amples pour lancer nos lourdes pirogues. " vise la préfecture " le cap est bon. Les muscles commencent à s'habituer à cet effort particulier.

Nous remontons des concurrents. Sur nôtre gauche des légionnaires. " Et un, et un, changement de main " les pagaies passent d'un côté à l'autre. Ne pas faiblir, la ligne d'arrivée est maintenant toute proche. L'on perçoit les cris d'encouragement du Surveillance pirogue mh.jpg (16166 octets) public nombreux, malgré l'heure matinale. Nous accélérons la cadence, les musclent du dos et des épaules nous brûlent. 200 mètres,100,50 et nous passons la ligne dans un dernier souffle. Fin de la première épreuve. Nous devons vite récupérer avant le raid.

Après nous être changé à la brigade de Mamoudzou nous regagnons le point de départ de ce qui reste l'épreuve la plus difficile. L'arrivée se fait sur les trois premiers compétiteurs. 8 heures . Nous partons doucement. Le dénivelé est important sur tout le parcours. Il fait 32 ° et 95 % d'humidité. Les organismes sont mis à rude épreuve. Les deux premiers contrôle ravitaillements sont passés sans encombre. Au bout d'une heure trente surviennent les vrais difficultés d'un relief volcanique très tourmenté. Les descentes sont plus meurtrières que les côtes. Nous empruntons des chemins de grande randonnée. Les pieds souffrent. " J'ai cassé une chaussure "crie Joël . Sa semelle s'est arrachée et il continu de courir sur la chaussette. Comble de malchance ses appuis incertains font qu'il se casse un orteil de l'autre pied. Il continu pour l'équipe. A 12 Kms de l'arrivée Fabrice a chuté. Coup de Ravitaillement mh.jpg (26118 octets) chaleur. On le ventile, l'arrose. Il délire et voit des balles rouges partout. Nous sommes inquiets. Michel court chercher du secours. Ceux-ci passent devant nous mais ne s'arrêtent pas . Il y a plus grave au dessus. Enfin l'aide tant espérée arrive mais nous l'abandonnons que lorsque les copains du camp sont la.

L'équipe s'est disloquée et nous nous retrouvons en fin de parcours. Les camarades qui assurent régulation et sécurité nous encouragent. Le collège de Dzoumognié apparaît. Il était temps, les crampes faisant leur apparition. Quelques étirements, un bon repas suivi d'une bonne sieste nous aiderons à récupérer. Fabrice est sous perfusion à l'hôpital, il va mieux mais ne peut reprendre la compétition. Son équipe sera non classée pour la suite de l'épreuve mais peu continuer à courir pour le plaisir. Nôtre déception est immense.

Réveil 5 heures du matin. Nous montons avec les vélos dans les camions du D.L.E.M. pour regagner nos postes de relais. Les trois premiers relais à VTT et le 
plusvitequesonombre.jpg (18682 octets) quatrième à pied. 6 heures 30 départ. L'herbe est très glissante et malgré un bon échauffement les muscles nous rappelle les efforts de la veille. Dans le deuxième relais Jean Paul casse son guidon . " La poignée s'est cassée net et je suis parti dans le décors " Heureusement plus de peur que de mal. Le reste du parcours se terminera sans encombre jusqu'à Mamoudzou.

  

L'après midi , la course la plus typique de l'épreuve. 14 heures préparation des pneus. Enduire l'intérieur de ceux-ci avec un mélange de Graisse et d'huile de vidange. Mettre deux bâtons dans une boite et tel une brouette vous poussez le tout Image3.jpg (9462 octets) devant vous. 14 heures 30l e départ se fait dans l'ordre inverse du classement toutes les deux minutes. 3 pneus pour quatre. Le parcours long de 3 Kms et encore très pentu. C'est la dernière épreuve. Nous donnons le maximum. Fabrice qui souffre de la cheville est à la peine . C'est fourbu, mais heureux que nous en terminons avec cette manifestation qui est le le rendez vous sportif de l'année à Mayotte.

 La fin de la journée s'achèvera par la remise des trophées. Nous sommes tous très fatigués et même Isabelle Polowczyk qui a fait le support logistique tout du long est très marquées par ces deux jours. Nous ''rebargeons'' pour gagner Pamandzi. Déjà des projets pour la prochaine édition. Rendez vous est pris pour l'édition 97.

Ont participé à cette compétition:

DUNDEE 1

MDL Chef FERREIRA Francis
Gendarme ROUGEGREZ Christian
Gendarme GANDON Fabrice
Gendarme JANKI Jean Paul

DUNDEE 2

Gendarme LESEURRE Fabrice
Adjudant JULIAN Pierre
Gendarme SILHOL Joël
Gendarme GAUTHIER Michel


Nous étions tous de la même unité le Peloton Mobile N° 51 de PAMANDZI. 

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